Les personnes vivant dans les fermes ont souvent tendance à avoir plus de chance de ne pas avoir des allergies que des personnes vivant dans des endroits urbains, comme l’a dit le Docteur Dominique Sabouraud-Leclerc, Pédiatre Allergologue, dans le Congrès reunissant au Rwanda 20 associations francophones venant de différents pays francophones au monde.
Dans son exposé sur la “Prévention de l’allergie”, le Dr Sabouraud a donné d’autres mesures préventives notamment avoir un accouchement normal et d’éviter les naissances par césarienne si possible ; donner à l’enfant du lait maternel jusqu’à l’âge de 4 à 6 mois, et commencer la diversification alimentaire de 4 à 6 mois; d’éviter de mettre des aliments aux enfants (sur leur corps) quand ils sont encore tout petits, donc les parents doivent se laver les mains chaque fois qu’ils cuisinent et qu’ils vont toucher les enfants, et tant d’autres mesures de prévention.
Au cas où ce n’est pas possible de vivre dans les fermes, elle a conseillé d’avoir un animal de compagnie pour les enfants comme des chiens, des chats, des lapins, etc.
Avant de dire que l’on a des allergies sur telle chose, l’on doit d’abord voir un médecin, comme l’a signalé Dr Kayitesi Kayitenkore, Dermato-allergologue, Propriétaire du Kigali Dermatology Center.
“Donc évitez tout ce qui est tabac, évitez tout ce qui est poussière dans les maisons, …il est possible de prévenir en tout cas, en tant que dermatologue, je constate que la majorité des patients que j’ai, avec des eczémas ou des allergies au niveau cutané, sont des enfants dont les parents ont utilisé des savons décapants donc des savons qui desechent la peau. Et il a été démontré aussi que lorsqu’on met des émollients, donc on met des crèmes sur le corps à un âge très jeune, des enfants développent moins d’allergies”. A-t-elle ajoute.
Certains aliments comme des fruits à coque ; donc les arachides peuvent provoquer des allergies ainsi que les œufs, le poisson, etc.
Des études ont montré que seuls 3% des enfants ont des allergies. Même si c’est un petit nombre, certains cas peuvent être mortels.
Dr Florence Hacard, Dermato-Allergologue, Présidente de la Fédération Anaforcal Internationale qui a organisé ce congrès en collaboration avec le Ministère de la Santé au Rwanda, a dit que les maladies allergiques sont un véritable problème de santé publique parce qu’en 2050 la moitié de la population va être allergique.
“La prévention se fait vraiment à plusieurs niveaux, il y a une prévention au niveau général environnemental en limitant la pollution, d’agir sur ce réchauffage climatique, à toute une prévention sur notre hygiène de vie aussi, avec une bonne alimentation, et puis il y a une prévention sur notre manière d’être, et puis malheureusement l’allergie peut malgre tout être arrivée et ça on ne peut pas prévenir forcement.” A-t-elle souligné.
Au Rwanda, par au moins 20 patients qui vont se soigner des maladies de la peau, 3 à 5 ont des allergies comme l’a signalé le Docteur Jean Chrysostome Kagimbana, Dermato-Allergologue à l’Hôpital Militaire de Kanombe, en se référant aux patients qu’il accueille par jour.
“La prévention, il faut d’abord que les gens sachent si c’est l’allergie ou pas. Et puis deuxièmement il faut que les gens sachent, notre population, qu’il y a maintenant des services d’allergologie qui existent, qui n’existaient pas au paravant. Donc, maintenant à l’Hôpital Militaire actuellement où je travaille, on a installé une unité d’allergologie qui traite les allergies de tous les organes. Donc que ce soit la peau, les yeux, les poumons, l’asthme, même quand on a les allergies aux médicaments. Donc ce qu’il faut que les gens sachent c’est que c’est une maladie qu’on peut diagnostiquer et qu’on peut prendre en charge.” A-t-il bien accentué.
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